Rosacée

La rosacée, ou couperose se traduit par l’apparition de rougeurs plus ou moins permanentes sur la partie médiale du visage. Dans un nombre important de cas il y a une atteinte palpébrale et oculaire associée. Dans ces cas il y a toujours une sécheresse oculaire à un degré plus ou moins sévère. Les enfants peuvent présenter une forme rare et très particulière appelée Kérato-conjonctivite phlycténulaire.

Description

La rosacée se traduit par l’apparition de rougeurs plus ou moins permanentes et variables sur la partie médio-faciale du visage. Il s’agit d’un trouble de la vascularisation cutanée mal expliqué qui peut parfois se compliquer d’une surinfection à desmodex (acarien commensale de l’espèce humaine vivant dans les follicules pilaires et ciliaires)
Dans certains cas, elle peut entraîner des symptômes oculaires se traduisant par une inflammation des paupières (blépharite) et des yeux (sécheresse oculaire, conjonctivite +/- kératite).
L’atteinte du visage peut être minime à sévère, et il en est de même pour l’atteinte oculaire sans relation de gravité entre les deux.

Symptômes et diagnostic

Les signes les plus fréquents de rosacée oculaire sont :

  • une inflammation de la paupière (blépharite),
  • une sécheresse oculaire (dans quasiment 100% des cas),
  • des démangeaisons et des rougeurs des paupières et des yeux,
  • une sensibilité à la lumière,
  • dans les cas sévères des troubles visuels.

Traitement

S’agissant d’une pathologie chronique, il n’y a pas de traitement curatif définitif. Il est donc important que le malade prenne conscience de la nécessité de répéter les soins.
La prise en charge de la rosacée oculaire va consister à traiter les glandes de Meibomius dont l’obturation est à l’origine de l’inflammation palpébrale et oculaire.
Le massage, au début quotidien, des paupières constitue la clef du traitement en évacuant la substance trop épaisse accumulée au niveau des glandes. Le rétablissement de la fonction des glandes entraine la disparition de l’inflammation palpébrale, leur fonction de lubrification restaurée améliore la sécheresse oculaire, et l’ensemble fait disparaître l’inflammation oculaire.
Les massages ne sont le plus souvent pas suffisants pour contrôler la rosacée, et il peut être nécessaire de leur associer un traitement médical.
Il pourra être prescrit :

Des antibiotiques par voie générale

Les cyclines constituent le traitement de référence. Elles sont efficaces sur la plupart des symptômes de la rosacée oculaire (blépharite, conjonctivite, sécheresse de l’œil). Elles sont données non pour leur rôle antibiotique (la dose prescrite est d’ailleurs faible) mais pour un rôle annexe régulateur et anti-inflammatoire sur la sécrétions des glandes de Meibomius.
En cas de contre-indication aux cyclines, d’autres molécules, principalement les macrolides, sont utilisables.

Des cures locales avec collyre et/ou pommade antibiotique ophtalmologiques

En limitant le développement des bactéries au niveau des paupières et de la conjonctive elles diminuent l’inflammation. Il est obligatoire de conjuguer leur application à la pratique du massage des paupières de façon à maximiser l’effet du traitement.

Des larmes artificielles

Pour palier à la sécheresse oculaire qui est présente chez quasiment 100% des patients souffrant de rosacée.

En savoir plus

Questions/Réponses

Cliquez sur chaque question pour afficher la réponse associée.

Qu’est ce que la kérato-conjonctivite phlycténulaire ?
Il s’agit d’une pathologie très rare touchant essentiellement les enfants, les adultes peuvent la présenter mais sous des formes le plus souvent mineures. Il ne s’agit pas d’une pathologie allergique mais d’une réaction d’hyper-sensibilité de type 3. L’enfant se sensibilise aux toxines et/ou aux protéines de surface des staphylocoques présents sur les paupières et sur la conjonctive. Elle survient chez des enfants qui présentent, ou qui ont présenté auparavant, des chalazions à répétition. Même si lors du diagnostic ils ne font plus de chalazion ils présentent encore dans ce cas un dysfonctionnement des glandes de meibomus favorisant la prolifération des staphylocoques. Dans 75 % des cas l’atteinte est unilatérale. Les enfants présentent des poussées d’œil rouge douloureux avec une gêne à la lumière. A l’examen on retrouve au niveau des paupières le dysfonctionnement des glandes de meibomus avec une sécrétion épaisse, parfois des chalazions ou des cicatrices de chalazions. Au niveau de l’œil il y a une anomalie que l’on ne retrouve que dans cette pathologie : il s’agit des phlyctènes. Ce sont de minuscules vésicules sur la conjonctive et parfois sur la périphérie de la cornée. Il y a en outre une kératite inférieure et souvent, si la pathologie évolue depuis un moment, un début d’envahissement de la cornée par des vaisseaux sanguins. Si le diagnostic n’est pas fait, la pathologie ne cesse de s’aggraver avec le développement d’un envahissement vasculaire et conjonctival cornéen appelé pannus. Le traitement est heureusement relativement simple mais long ( entre 6 mois et 2 ans) et aboutit à l’extinction de la pathologie.

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Rosacée (1/2)

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Traitement des blépharites au cabinet 1er temps : chauffage des paupières (1/2)

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Kératoconjonctivite phlycténulaire avec début d’appel vasculaire (1/7)

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